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De :
philippe gassin
Ajoutée :23 mars 2011
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Lu dans la Lettre de la CPU
Les bibliothèques à l’heure de l’autonomie des universités Confiée à l’Inspection générale des bibliothèques [...], une mission de réflexion a été menée sur la nécessaire adaptation des bibliothèques interuniversitaires aux évolutions du contexte, que ce soit l’accès des universités aux responsabilités et compétences élargies, l’expansion massive des usages numériques ou encore la recomposition du paysage universitaire. […] À l’issue de ces travaux, qui devraient déboucher très prochainement sur un rapport d’étape soumis aux membres du groupe, on est en mesure de dégager quelques principes et points saillants autour desquels devrait s’articuler la réforme des bibliothèques, notamment interuniversitaires. Les participants au groupe de travail ont unanimement souligné la nécessité de solutions plurielles, adaptées à la diversité des contextes, surtout en regard de la complexité et de la spécificité de la situation francilienne. Par exemple, a été longuement débattue l’hypothèse de recourir, dans certains cas, à la formule de l’établissement public administratif, à la condition de se doter d’une formule juridique appropriée pour conjurer le risque de coupure avec les universités. Si ce type de configuration peut offrir un débouché opérationnel pour certaines bibliothèques parisiennes aux thématiques spécialisées, la logique territoriale prévaut encore largement ailleurs et le PRES apparaît le plus souvent comme le lieu naturel de coopération universitaire en matière documentaire, comme dans d’autres domaines, même s’il est doté de missions très variables d’un lieu à l’autre et que l’impossibilité légale de lui affecter directement des emplois limite son caractère opérationnel. Par ailleurs, sans fermer la possibilité d’une pluralité des formules, l’imbrication forte effective entre bibliothèques universitaires et bibliothèques interuniversitaires commande que l’on ne rédige qu’un seul décret régissant les deux types d’entités. Bien que révisé, le mode de financement des bibliothèques interuniversitaires dans le cadre du modèle SYMPA ne donne pas encore toute satisfaction : le critère démographique, actuellement retenu, devra être affiné notamment pour tenir compte des bibliothèques très spécialisées qui attirent au-delà de leur territoire. En dernier lieu, et de façon plus générale, les dispositions nouvelles prévues dans le projet de texte visent à une meilleure intégration de la politique documentaire dans la stratégie de l’université, à un lien renforcé entre prestataires et usagers, et à un positionnement de la documentation comme une activité complètement intégrée à la recherche et à la formation. L’ensemble de ces mesures devraient concourir à jeter les bases d’un système documentaire radicalement rénové, apte à relever les défis d’aujourd’hui. [CPU.infos] Lettre du 15 octobre 2010 - n° 55 7 www.cpu.fr
Face aux manuscrits
Dans les bâtiments de l’ancienne bibliothèque bénédictine de Saint-Mihiel (Meuse), en octobre dernier, s’est tenue une série de journées d’études internationales placées sous le signe des « Écritures & manuscrits ». L’université d’hiver se proposait d’aborder la thématique de « l’historien face aux manuscrits, du parchemin à la bibliothèque numérique » (actes à paraître en 2011). Les liens entre univers manuscrit et nouvelles technologies ont fait l’objet d’une table ronde, où l’ABES était représentée à travers le catalogue Calames – Catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l’enseignement supérieur. Il s’est agi de présenter à l’assistance les origines – projet CGM (catalogue général des manuscrits) – et les fonctionnalités du catalogue, d’en souligner la richesse en terme de ressources disponibles et à venir pour les sciences historiques, et d’esquisser une discussion sur les apports et limites actuelles du numérique vis-à-vis du traitement des instruments de recherche. Les évolutions en cours ont également été exposées : moissonnage par d’autres catalogues (portail du CERL en octobre 2010), possibilité d’annoter les notices, visualisation d’images numériques déposées par les établissements et liées aux notices (services proposés en 2011). À l’heure de l’émergence des « humanités digitales », l’historien est de plus en plus amené à recourir à de nouveaux outils de stockage, de traitement, de signalement et de recoupements de données. La problématique centrale des sources s’en trouve renforcée, en raison notamment d’une visibilité plus distendue qu’auparavant, et de l’absence fréquente sur le web de certaines catégories d’instruments de recherche. L’exemple des notices issues des inventaires analytiques publiés dans Calames, particulièrement bien exposées aux moteurs de recherche et dont l’inscription dans le web sémantique semble d’autant plus porteuse de sens, est à mettre en regard d’une quantité de fonds non rétroconvertis.
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Bibliothèque bénédictine de Saint-Mihiel
rabesques n° 61 janvier - février - mars 2011