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De :
Jacques DELMAS
Ajoutée : 9 octobre 2012
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PAGE 7
RAPPORT DE LA CONCERTATION – OCTOBRE 2012
PREMIÈRE PARTIE
POURQUOI REFONDER L’ÉCOLE ?
La grande concertation lancée le 5 juillet dernier en Sorbonne le révèle sans aucune ambiguïté : au sein des ateliers organisés au niveau national, dans les forums décentralisés initiés en région, dans les contributions extrêmement nombreuses qui nous ont été adressées en ligne, l’accord est général pour affirmer la nécessité impérieuse et urgente d’une refondation de l’École, et pour souligner que l’école française, pour se tourner de nouveau vers l’avenir et dépasser les querelles qui l’ont trop longtemps affaiblie, a besoin d’un constat commun qui soit à la fois lucide, juste et apaisé.
Ce constat commun, c’est tout d’abord celui d’une école française qui, en quarante ans, a profondément changé de visage.
Si nous sommes aujourd’hui confrontés à la manœuvre – c’est-à-dire à la redirection – de cet immense paquebot qu’est devenue l’éducation nationale avec ses 12 125 300 millions d’élèves (rentrée scolaire 2012-2013) et d’apprentis scolarisés, ses 850 000 personnels, ses 62,2 milliards d’euros de budget (en 2012), c’est parce que notre pays a réussi à entrer dans l’ère de la massification. Rien ne serait plus faux que de dire que l’École n’a pas changé ces dernières décennies. Une mutation d’envergure a été permise par un mouvement de réformes importantes. Le collège unique a été créé en 1975 pour accueillir l’ensemble d’une classe d’âge dans un programme d’enseignement commun, alors que d’autres pays stagnent encore dans des modèles d’école à filières. La réforme du baccalauréat, avec la création du baccalauréat technologique d’abord (1965) puis professionnel (1985), a permis l’élévation générale du niveau de connaissances et ouvert des destins universitaires nouveaux à des jeunes qui en étaient exclus. Même si les chances demeurent inégales quant à la poursuite de ces études selon la voie suivie au lycée, l’accès au baccalauréat s’est considérablement