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De :
jean claude biaut
Ajoutée :28 juin 2011
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Maquette 2020
30/03/07
10:42
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Est-on plus heureux grâce à la technologie ?
Brother » matérialisé par la surveillance biométrique ou l’ubiquité des caméras dans les lieux publics ? Le grand luxe, demain, sera peut-être d’être « débranché » pour éviter l’« infopollution ». Ou pour prendre simplement le temps de penser. Sans doute devrons nous préférer un excès de sagesse à un trop-plein d’informations ! Cette lancinante question du « bonheur » que procureraient les technologies doit être posée, me semble-t-il, dans le cadre d’une réflexion humaniste et citoyenne. Le bonheur est une construction et une conception personnelles. Le bonheur collectif repose, lui, en partie, sur la perception des risques et la capacité à gérer ceux liés à la vie. Or, nous vivons dans des sociétés de « mise en scène de la peur66 ». Une mise en scène qui sert des intérêts politiques, médiatiques, juridiques ou industriels. Il est difficile de ne pas se laisser manipuler et de garder toute sa clairvoyance alors que le risque est quotidien : la peur du manque, de la rareté (entretenue par certains), du terrorisme, des catastrophes écologiques ou biologiques. Mais aussi la perception profonde des inégalités, de l’égoïsme des plus riches, des fossés économiques et numériques qui appellent constamment notre attention devant le malheur des défavorisés. C’est pourquoi une des grandes questions que posent les développements technologiques à l’échéance de 2020 reste celle de l’éducation. Pour appréhender la légitimité ou non des risques, il nous faut les comprendre et les évaluer afin d’exercer notre responsabilité citoyenne. L’éducation moderne doit aborder la transmission des connaissances
66 Leyla Dakhli, Christian Losson, Valérie Peugeot, Roger Sue et Georges Vigarello, Gouverner par la peur, Fayard, collection « Transversales », 2007.
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