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De :
jean claude biaut
Ajoutée :28 juin 2011
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Maquette 2020
30/03/07
10:42
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Environnements intelligents et interfaces homme/machine
l es progrès d’un côté se payant le plus souvent d’une régression de l’autre. Ainsi, gagner en résistance, c’est perdre en sensibilité. Michel Serres a même montré que la base de l’évolution se réduit souvent à « qui perd gagne » : le pied qui perd la capacité de saisir permet la station debout. En somme, on risque d’aboutir à de simples types humains spécialisés. Aussi devons-nous réfléchir à ces technologies et nous informer sur leurs enjeux afin de pouvoir réagir avant que des dérives possibles ne mettent en cause l’évolution même de l’humanité. Comment les environnements intelligents et les interfaces homme/machine peuvent-ils contribuer à prédire l’« homme du futur » ? De manière schématique, on peut considérer qu’il existe deux visions de cet homme de demain, l’une proche de la science-fiction, à laquelle je n’adhère pas, et l’autre qui participe davantage d’une démarche de « technologue humaniste », avec laquelle je me sens plus à l’aise. La première vision débouche presque toujours sur le « mutant* », le « cyborg* » ou l’« homme bionique* » : le mutant est un être vivant qui se modifie par des mutations biologiques ; le cyborg, un homme-robot ou un être humain dont la biologie s’est mécanisée et la mécanique « biologisée » ; et l’homme bionique, un être qui intègre des parties bioélectroniques remplaçant ou augmentant des fonctions déficientes. Mon approche se fonde plutôt sur une coévolution* de l’homme et de la société, une évolution anthropo-technico-sociétale. En d’autres termes, la transformation de l’homme me paraît inséparable de son intégration dans la société qui, elle-même, le transforme en retour.
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