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De :
jean claude biaut
Ajoutée :28 juin 2011
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Maquette 2020
30/03/07
10:42
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Environnements intelligents et interfaces homme/machine
soixantaine de neurones du cerveau d’un singe entraîné à bouger son bras pour attraper des fruits devant lui. Il parvient à extraire de ces neurones le signal envoyé par la partie motrice du bras et de la main (le singe ne pouvant pas utiliser son bras, attaché par une sangle). L’information est traitée par un ordinateur, transmise à un boîtier connecté par Wi-Fi* à Internet, puis envoyée au MIT. Dans un laboratoire de robotique, un bras articulé, multidirectionnel, reçoit les informations provenant du cerveau du singe situé à six cents kilomètres de là. On place un écran de télévision couleur devant le singe et, devant le bras du MIT, on pose des bananes et des barres chocolatées. Le singe voit ces aliments sur son écran et tente de les attraper. Son bras ne peut pas bouger, mais le singe pense qu’il peut bouger son bras. L’information arrive via Internet au MIT. Le bras robotique saisit les bananes et le chocolat et les apporte devant l’objectif de la caméra (sans doute à la grande déception du singe, qui ne peut, on le comprend, les consommer !). Évidemment, ce type d’expérience pose des questions philosophiques fondamentales, notamment à propos de la représentation du corps dans le cerveau. D’après l’homonculus*, un petit dessin représentant les parties du cerveau proportionnelles à l’usage qui est fait de nos muscles, de notre langue ou de nos mains, on a une grosse tête, une énorme langue, de petits bras et de petits pieds. Mais quelle serait la représentation du corps si l’on pouvait actionner et contrôler à distance les mouvements des bras, des jambes ou de sens artificiels ? Quelle serait la représentation du corps s’il était téléporté, téléorganisé, téléamplifié ? Il s’agit là d’une vraie question philosophique même si on en
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