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De :
jean claude biaut
Ajoutée :28 juin 2011
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Maquette 2020
30/03/07
10:41
Page 19
« En danger de progrès ». La formule était provocante, j’en fis le titre de mon premier essai. À l’aube des années 1970, ce binôme mariait une chose et son contraire, le meilleur et le pire, le feu et la glace. Trente années plus tard, l’oxymore n’est plus qu’une évidence. Pis, la vérité a changé de sens : c’est le danger qui est en progrès. Chaque jour, s’alourdissent les menaces que le développement des sciences et des techniques fait peser sur l’humanité. Nous en aurions même crié, comme ce personnage de Woody Allen : « Arrêtez l’histoire, je veux descendre ! », si le bon sens ne nous avait prévenu de longue date qu’on n’arrête pas le progrès. Nous voilà donc condamnés au progrès, autant dire à l’avenir. Car les deux sont liés. L’avenir, c’est du futur façonné par le progrès, le creuset du monde moderne. Le futur de nos ancêtres était entre les mains des dieux, il pesait sur les hommes comme une fatalité. Bon ou mauvais, « que sera, sera » ! Le progrès, au contraire, est une fabrication humaine. Il se construit à partir de découvertes et d’inventions qui ne doivent rien à des puissances surnaturelles. En maîtrisant la nature, l’homo scientificus se réapproprie son histoire et fait reculer cette « condition humaine » qui de la résignation faisait une sagesse.
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